Claire DONJERKOVIC

Nous avons tous un rapport différent à la photographie.
Certains s’attacheront à la technique, au cadrage, à la lumière.
D’autres, comme moi, s’attacheront à ce qu’elles laissent transparaitre.
Ces photographies appelées « amateur », sont à mon sens les plus attachantes. Rien n’est parfait, et pourtant la seule intention qui reste est la tendresse qu’il s’en dégage. A la volée, on veut immortaliser les moments qui nous sont chers.
Tous ceux que l’on veut pérenniser sur la pellicule pour ne pas oublier.

Frédéric me les avait confiées. Les clichés réalisés par sa mère. Il avait trié et mis de côté ceux qu’il pensait inintéressants.
Ceux qui lui semblaient ratés.

Je me souvins alors de ce livre qui m’avait beaucoup plu.
« Petite philosophie pratique de la prise de vue photographique » De Jean-Christophe Béchet et Pauline Kasprzak.

Me vint alors l’idée de mettre en scène toutes ces photos dites loupées, telles des photographies réalisées en studio.
Les mettre en exergue, en révélant cette absurdité du cadrage.
Mais au fond qu’est-ce qu’une bonne photographie !

N’est-ce pas ces moments tendres que l’on voudrait retenir.

J’ai passé des moments délicieux à découvrir ces clichés. Et dans mes rires, Andrée m’accompagnait.

 

Avec ma plus grande tendresse, A Andrée.